Madagascar, à travers les acteurs du secteur bio, participe au Salon international des productions biologiques (BIOFACH) qui se tient en Allemagne du 13 au 16 février 2024 prochain. Cet événement sera l’occasion de mettre en valeur les produits biologiques malgaches.
Dix entreprises opérant dans les filières « bio » – vanille, huiles essentielles, épices, cacao, plantes médicinales – dirigées par le Président du SYMABIO (Syndicat Malgache de l’Agriculture Biologique) et quelques membres du Conseil d’administration, exposent leurs produits dans le « Stand Madagascar », accompagnées par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), la Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie de Madagascar (FCCIM) et le Projet Adaptation des chaînes de valeur agricoles au changement climatique (PrAda/GIZ), Competence Center for the Private Sector (CCPS/GIZ) et Pôles Intégrés de Croissance (PIC/Banque mondiale).
L’objectif est de renforcer le soutien au secteur en présentant les progrès réglementaires, en favorisant les échanges avec les partenaires techniques et commerciaux, et en renforçant la prospection de nouveaux marchés, européens ou autres. En effet, la demande en produits biologiques évolue et suit la tendance mondiale qui s’oriente de plus en plus vers la recherche du bien–être des consommateurs.
Le salon BIOFACH est le plus grand re
ndez–vous consacré au secteur bio pour les produits alimentaires. Ce salon accueille chaque année des exposants du monde entier, venus présenter leurs produits et services les plus innovants. Pour cette édition, le salon a pour thème principal “Food for the Future: Women’s Impact on Sustainable Food Systems”.
En déplacement en Allemagne à l’occasion de ce salon BIOFACH, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Suzelin Ratohiarijaona, a rencontré la Présidente de l’IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movements), Karen Mapusua, accompagnée de son équipe. De plus, il a échangé avec Charlotte Braquet, Expert sourcing and market et l’équipe de l’IPD (Importation promotion Desk), les représentants du COLEAD (Comité de Liaison Entrepreneuriat – Agriculture – Développement) présents au salon, parmi lesquels figuraient Victor Boro. Également, il a eu des discussions fructueuses avec Francis Nsanga, Project Manager du Knowledge Hub for Organic Agriculture in Eastern Africa (KHEA). Ces rencontres ont permis d’approfondir les partenariats en cours avec Madagascar, rapporte–t–on.
Au cours de ce salon, il est prévu qu’une feuille de route soit établie pour chacun de ces partenariats afin d’identifier les actions à court et à moyen terme à mettre en œuvre.
En outre, le ministre Suzelin Ratohiarijaona a échangé avec le Ministre en charge de l’Agriculture de l’Ouganda, Hon. Fred Bwino Kyakulaga et le Directeur Exécutif de Biovision Africa Trust(Kenya) pour discuter du développement de l’agriculture biologique au niveau régional et de renforcer le partenariat entre les pays Madagascar–Ouganda–Kenya.
Les produits biologiques de Madagascar se distinguent sur le marché international grâce à leur bonne réputation et à leur place bien établie. Ils sont généralement destinés aux marchés européens et américains, et cette tendance s’étend désormais à la Grande–Bretagne. De plus, Madagascar dispose de lois et de stratégies uniques en matière de production biologique, ce qui lui confère un avantage concurrentiel.
Sur 36 pays africains, la Grande île se place actuellement parmi les 10 premiers en termes de superficie biologique totale et de nombre d’exploitants. In fine, l’idée est de développer des filières agricoles porteuses pour une agriculture responsable et durable tournée vers le marché international.
Le SYMABIO a récemment rencontré le ministre de l’Agriculture et de l’élevage (MINAE), Suzelin Ratohiarijaona. La rencontre a permis de renforcer la coopération entre les deux parties.
Le MINAE, grâce à la mise en place d’un nouvel organigramme, entend accorder une grande importance à la promotion du secteur biologique. A noter que le secteur biologique contribue largement à l’économie du pays, avec un chiffre d’affaires d’environ 300 millions de dollars. La Grande compte plus de 70 000 producteurs exerçant dans le bio, 340 entreprises réparties dans 280 sites.