Le ministère de l’Environnement et du Développement durable maintient sa politique de tolérance zéro face aux feux de forêts et aux feux de brousse qui commencent à faire ravage depuis quelques semaines dans les 4 coins de l’île.
Madagascar est entré depuis fin juillet dans sa période critique des feux de forêts, une période qui devrait s’étendre sur environ 17 semaines selon l’iniutiative Alamino, et qui coïncide avec la saison sèche , propice à la propagation rapide des feux. Face à la situation, le ministère de l’Environnement et du développement durable rappelle que tous les cas de feu sauvage intentionnellement allumé ou provoqué seront punis d’un emprisonnement de cinq à dix ans. Le MEDD rappelle également que toute personne qui n’aura pas obtempéré à une réquisition faite dans les formes réglementaires en vue d’arrêter un feu sauvage sera punie d’un emprisonnement d’un à trois mois et/ou d’une amende. La politique de tolérance zéro pour les délits environnementaux est ainsi maintenue.
Alors que les feux commencent à gagner du terrain dans diverses parties de l’île, notamment sur la RN4 et la RN7; les incendies les plus marquants de ces dernières semaines auront été ceux qui se sont déclarés à proximité du Parc national d’Isalo les 3 et 18 août dernier. D’après Madagascar National Parks, ces feux ont respectivement touché une superficie de 400 hectares et de 4 hectares, constituées savanes et de roches. 2 personnes ont été placées sous mandat de dépôt jusqu’ici.
Elles sont poursuivies pour feux sauvages et carbonisation illicite.
Chaque année, Madagascar perd près de 100 000 hectares de forêts à cause de différentes pressions dont les feux de brousse, les feux de pâturage, le tavy, les défrichements suivis d’incinération, les fours à charbons illicites ou incontrôlés, la coupe et exploitation illicite des ressources forestières, etc… Malheureusement, les aires protégées et les parcs nationaux ne sont pas à l’abri des incendies, malgré les nombreux dispositifs et les différentes mesures mis en place.