Avec l’appui du PNUD, le Service de Renseignement Financier de Madagascar (SAMIFIN) organise pendant une semaine, du 04 au 08 juin 2024 la formation de 45 évaluateurs malgaches et angolais issus de différentes entités publiques malgaches et angolaises intervenant dans la LBC/FT. La formation est assurée par 5 (cinq) experts de l’ESAAMLG (Eastern and Southern African Anti Money Laundering Group ou Groupe anti–blanchiment d’argent des pays d’Afrique de l’Est et du Sud). Le premier jour de formation s’est tenu au Carlton Anosy et les autres sessions se tiendront successivement au Radisson Ambodivona et à Ibis Akorondrano.
Il s’agit d’une première à Madagascar, car ce genre de formation a toujours été dispensée à l’extérieur dans le passé. Le fait que les experts de l’ESAAMLG se soient déplacés à Madagascar a permis aux Malgaches de bénéficier en nombre de cette formation importante pour la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
En effet, le fait de comprendre les exigences des recommandations du GAFI du point de vue des évaluateurs est important pour ne plus avoir de problème de conformité à l’avenir. La prochaine évaluation de Madagascar sera en effet pour 2026.
En outre, Madagascar a aussi le devoir d’évaluer les autres pays dans le cadre de l’évaluation par les pairs, et il est possible que ces futurs évaluateurs soient choisis parmi les personnes formées durant cette session, comme annoncé par le Chef de file des experts internationaux. Il a d’ailleurs souligné que la formation des évaluateurs était intense et lourde et qu’elle nécessitait de la volonté pour aller jusqu’au bout.
Actuellement, la note de conformité de Madagascar par rapport aux normes du Groupe d’Action Financière Internationale (GAFI) est de 23/40. Il y a déjà une demande de renotation sur 10 recommandations qui a été transmise en janvier 2024 à l’ESAAMLG et dont la réponse sera connue en septembre 2024. Le reste des demandes de renotation sera adressé après l’entrée en vigueur du décret d’application de la loi relative à la LBC/FT et le décret de mise en œuvre des sanctions financières ciblées en matière de terrorisme, financement du terrorisme et en matière de financement de la prolifération des armes de destruction massive, ainsi que les textes règlementaires sur le registre des bénéficiaires effectifs. Après cette étape, les efforts du SAMIFIN dans la LBC/FT seraient concentrés sur l’effectivité de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.