D’après les résultats de l’enquête sur la conjoncture économique (ECE), les activités des entreprises formelles ont repris au dernier trimestre de 2023.
En moyenne, toutes les rubriques qui composent l’Indicateur synthétique des Activités des Entreprises (IAE) ont enregistré une hausse. Il s’agit de la vente, du carnet de commande, de l’investissement, de l’emploi et des bénéfices. La hausse agrégée a atteint 14,9 %. La classification par taille des entreprises montre que l’augmentation ont concerné les grandes entreprises et celles de taille moyenne.
Le rattrapage du retard du troisième trimestre et la saisonnalité économique expliquent en grande partie cette progression, indique–t–on.
Toutefois, les évolutions, selon les secteurs, sont encore divergentes avec une baisse pour les unités agricoles et les industries, contre une hausse pour celles du service. Par ailleurs, la progression concerne les grands établissements et ceux de taille moyenne. Les coûts de production se sont renchéris alors que la majoration des prix de vente reste modérée. Ainsi, les bénéfices ont enregistré une modeste hausse. L’Agriculture et l’industrie reculent avec des IAE respectifs de –39,3 % et de –6,9 %. En revanche, l’IAE du service a atteint 40,8 %.
Contrairement aux baisses saisonnières observées à chaque début d’année, les entreprises ont anticipé une poursuite de la croissance de leurs activités pour le premier trimestre de 2024. Selon la classification par taille, cette progression est surtout attendue des grandes entreprises. Tous les indicateurs dont l’embauche, les coûts de production, les rémunérations des salariés et les bénéfices seront toujours en hausse. L’IAE correspondant est de 5,0 %.
Par ailleurs, les chefs d’entreprises ont également mentionné quelques difficultés, entre autres le délai de remboursement de la TVA jugé trop long ; l’indisponibilité des matières premières à temps et l’indisponibilité de mains d’œuvre qualifiées ; l’insécurité grandissante ; l’instabilité sociopolitique restreignant les investissements ; la vétusté des routes pénalisant les transporteurs, augmentant les charges ; la hausse de prix ; ainsi que les impayés fréquents et les problèmes de recouvrement.