Deux projets structurants financés par la France via l’AFD et par l’UE

Le Gouvernement malagasy et l’Agence Française de Développement (AFD) ont signé ce jour, en présence de l’Ambassadeur de France à Madagascar et du Chef de Coopération de la Délégation de l’Union Européenne à Madagascar plusieurs accords de financement visant à contribuer à un meilleur accès à l’électricité pour les populations en zone rurale et à promouvoir des pratiques agricoles plus efficaces, plus durables et plus rémunératrices tout en visant à la conservation des écosystèmes forestiers de la Région d’Anosy :

1– Contribuer à apporter un service électrique fiable, durable et abordable aux populations rurales malagasy – projet d’un montant global de 33,2 millions d’euros financé par l’Union Européenne (11,2 millions) et la France à travers l’AFD (22 millions)
Fin 2022, seule 15,1% de la population rurale a accès à l’électricité. Créée en 2002, l’ADER – Agence de Développement de l’Electrification Rurale– a pour mission de mettre en oeuvre la politique d’électrification rurale du pays, accompagnant notamment des projets de mini–réseaux décentralisés (non connectés au réseau de la JIRAMA), pour développer un accès à une énergie renouvelable, fiable et abordable en zone rurale. Ce 24 juillet 2023, l’AFD, en co–financement avec l’Union Européenne, a signé avec le gouvernement malagasy deux accords de financement en faveur de l’ADER. Le projet a trois (03) objectifs principaux :

• Electrifier 130 localités (soit près de 175 000 personnes) dans les régions d’Androy, Anosy, Menabe, Melaky, et Atsimo Andrefana, grâce au subventionnement des concessionnaires privés opérant dans ces régions et ayant répondu aux appels à projets lancés par l’ADER, et ce afin de réduire les tarifs de l’électricité ;
• Renforcer les capacités de l’ADER ;
• Optimiser les impacts économiques et sociaux de l’électrification rurale en soutenant le développement des activités économiques et la création d’activités génératrices de revenus, dont 30% seront portées par des femmes.

Grâce à ce projet, l’accès à l’électricité en zone rurale sera considérablement amélioré pour les ménages et les entreprises, en apportant un service électrique durable (avec de l’énergie solaire essentiellement) et à un rapport utilité–coût optimal.

2– Lutter contre l’insécurité alimentaire par des pratiques agricoles durables visant à conserver les écosystèmes forestiers de la Région d’Anosy – projet d’un montant global de 40 millions d’euros financé par l’Union Européenne (20 millions) et la France à travers l’AFD (20 millions)
En lien avec les engagements forts du gouvernement malagasy pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la réduction de la pauvreté dans les territoires ruraux, la préservation de sa biodiversité exceptionnelle et la conservation des forêts en tenant compte des enjeux liés aux changements climatiques, le projet TalakyBe, co–financé par l’AFD et l’Union Européenne, soutiendra dans la région d’Anosy le développement des territoires ruraux de 25 communes. S’appuyant sur plus de 10 ans d’interventions pilotes autour de la protection du corridor écologique de Beampingaratsy, le projet soutiendra :

• La promotion et le développement d’une agriculture diversifiée et adaptée au changement climatique, source d’amélioration des moyens d’existence, de la nutrition et de la sécurité alimentaire des populations vulnérables ;
• La préservation et la restauration des paysages forestiers, ainsi que l’émergence d’une offre de services agricoles ciblés, pour renforcer l’adaptation fondée sur les écosystèmes ;
• Le renforcement de la cohésion sociale et territoriale à travers l’implication des acteurs régionaux et locaux dans l’adaptation au changement climatique.

A travers ces actions, le projet Talaky Be accompagne l’adaptation des systèmes de production agricole aux changements climatiques et renforce la résilience des communautés rurales via une gestion participative et durable des ressources naturelles (eau, sols, forêts/biodiversité).

Ces deux projets complémentaires sont une concrétisation de la stratégie globale de l’Union Européenne « Global Gateway » qui promeut les investissements dans des infrastructures de qualité, respectant les normes environnementales et sociales les plus élevées, dans un environnement réglementaire et de gouvernance propice.