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59 organisations nationales internationales soulèvent les inquiétudes liées au projet d'autoroute Antananarivo-Toamasina à la COP 29 sur le climat

Le 21-11-2024 à 12:00 par Orange
 
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59 organisations nationales et internationales ont décidé de soulever lors de la COP29 sur le climat à Bakou le fait que le Fonds monétaire international accorde un financement de 321 millions destinés à la résilience climatique à Madagascar, alors que des projets routiers, dont le projet de l’autoroute Antananarivo–Toamasina , sont selon elles contradictoires avec cet objectif.
 
Elles ont appelé le FMI à réévaluer d’urgence les conditions attachées à ce financement. Pour ces organisations oeuvrant pour la défense de l’environnement et de la biodiversité, il est impératif que ce financement soit conditionné à la protection des forêts, vitales pour la résilience que le FMI cherche à soutenir.
 
Ces organisations exhortent le FMI à revoir les conditions environnementales et sociales liées à la Facilité de Résilience et de Durabilité (FRD), en exigeant le respect des aires protégées, et le respect des normes internationales pour la conduite de grands projets d’infrastructure. Elles recommandent également au FMI d’engager des consultations systématiques, réelles et approfondies avec les organisations malagasy de la société civile sur les conditionnalités des programmes financiers actuels et futurs, et les impliquer dans les étapes de suivi et d’évaluation.
 
Par la même occasion, les 59 organisations nationales et internationales appellent tous les bailleurs de fonds et partenaires internationaux de Madagascar de faire de la préservation des aires protégées un point central de leur dialogue avec le pays et des conditionnalités des financements.

Lors d’une conférence de presse ce jeudi 21 novembre 2024, les organisations ont précisé qu’elles sont en faveur de financements climatiques accrus pour Madagascar. Elles ont également souligné qu’elles sont en faveur de la modernisation des infrastructures du pays, mais pas en sacrifiant les dernières forêts primaires. Leur perte entrainerait l’effondrement écologique de Madagascar, ont–elles insisté.

Une présentation en détail des impacts potentiels très graves des projets d’autoroute Antananarivo–Toamasina et de “Route du Soleil” sur les forêts primaires de Madagascar et donc sur l’eau, l’agriculture, la production hydroélectrique et le tourisme a eu lieu lors de cette conférence de presse.

 

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